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Que faire en cas de morsure de vipère ?
Publié le 17 juin 2021En France le nombre de morsures de vipères est estimé à 1000 par an.
Les deux espèces de vipères les plus fréquemment rencontrées sont :
- la vipère péliade (Vipera berus) au "nord de la Loire".
- la vipère aspic (Vipera aspis) au "sud de la Loire".
La vipère vit essentiellement dans la rocaille, les herbes sèches et au bord de l’eau. Elle est active de mars à octobre, plus ou moins en fonction de la température extérieure. Elle capture ses proies en les mordant et en injectant du venin. Il contient des toxines qui immobilisent puis tuent la proie, et des enzymes qui la digèrent.
Plusieurs niveaux de gravité
Une morsure de vipère n’a pas toujours le même niveau de gravité : comment se manifeste la morsure ? On voit deux points distants de 5 à 8 mm (la trace des deux crochets) situées à l’extrémité d’un membre, cheville ou poignet.
- Stade 0 ou " morsure blanche " : Pas d’œdème, pas de douleur, il n’y a pas eu d’injection de venin.
- Stade 1 : l’œdème apparaît localement sans dépasser la cheville ou le poignet. Pas de signes généraux.
- Stade 2 précoce : des signes généraux apparaissent en moins d’une heure: diminution de la tension artérielle, sensation de malaise, signes allergiques (gêne à la respiration, gonflement de la gorge, rougeur de la peau …).
- Stade 2 tardif : le gonflement de la peau s’étend à la jambe ou au bras. D’autres signes apparaissent : ganglion au niveau de l’aine ou de l’aisselle, hématome au niveau de la morsure ou apparition de points rouges au niveau de la jambe ou du bras.
- Stade 3 : l’œdème s’étend au thorax ; atteintes rénale et pulmonaire, troubles de la coagulation sanguine ...
Les traitements
Ce qu’il ne faut pas faire :
- inciser la peau, sucer les plaies, mettre un garrot.
- l’Aspivenin n’a pas fait la preuve de son efficacité car le venin pénètre en profondeur dans l’hypoderme.
- injecter de l’héparine ou des corticoïdes.
Ce qu’il faut faire :
- désinfecter la plaie.
- enlever bagues et bracelets qui peuvent faire garrot en cas d’œdème.
- immobiliser la jambe ou le bras.
- traiter la douleur.
- vaccination et immunoprophylaxie antitétaniques chez le sujet non protégé.
Quand faut-il hospitaliser ?
- Stade 0 : ne rien faire de spécial; sans injection de venin, une aggravation est improbable.
- Stade 1 : hospitalisation de 24 heures, l’évolution est imprévisible ; le traitement sera fonction des symptômes.
- A partir du stade 2 : hospitalisation, en transport médicalisé, pour 3 à 4 jours avec immunothérapie antivenimeuse. Surtout chez la femme enceinte, le venin est un poison pour le fœtus.
>> Lisez nos conseils : La trousse de secours du randonneur
Dr. Jacques COVIN
Médecin de la Fédération de la Randonnée Pédestre de la Charente Maritime