
Le sentier de Grande Randonnée GR® 20 arrive à saturation. Faut-il instaurer des quotas ?
Le célèbre chemin de randonnée GR® 20, traversant la Corse du nord au sud, est de plus en plus fréquenté et semble atteindre un point de saturation.
Les nombreux randonneurs affluent pour profiter des paysages sublimes offerts par ce parcours, mais cette popularité pourrait bien menacer l’environnement et la qualité de l’expérience offerte aux marcheurs.
Une renommée internationale
Le GR® 20 est souvent cité comme étant l’un des plus beaux et difficiles sentiers de grande randonnée au monde, attirant de nombreuses personnes avides de défis et d’aventures.
La surfréquentation
Les capacités d’accueil des refuges corses sont régulièrement dépassées en haute saison. Plus de 130.000 nuitées sont enregistrées en 2022 par le Parc naturel régional corse !
Certains refuges prévus pour 30 ou 40 personnes accueillent jusqu’ 120 personnes qui dorment dehors parfois sous tente
Les conséquences de la surfréquentation
- Des refuges surchargés : les conditions d’accueil s’en trouvent dégradées... Trop de bruit, trop d’attente aux douches ...
- Des problèmes d’eau potable : L’eau est une ressource rare et précieuse sur le parcours du GR® 20, notamment durant l’été. Avec la hausse de la fréquentation, il devient de plus en plus difficile de trouver de l’eau dans les sources du GR20, qui ont tendance à se tarir de plus en plus tôt
- Un impact environnemental négatif : La présence croissante de randonneurs génère également des problèmes de pollution (déchets, bruits) et de dégradation de la faune et de la flore locales, mettant en péril la beauté et la diversité des paysages traversés.
- Certains bouchons peuvent se former sur certains passages techniques du GR® 20 de type échelle ou chaine. Se croiser devient problématique sinon dangereux.
Aux itinérants, il faut aussi ajouter tous ceux qui viennent visiter un massif à la journée, comme les aiguilles de Bavella, la brêche de Capitellu etc…
Des retombées économiques positives
La fréquentation accrue du GR20 entraîne des bénéfices pour l’économie locale, notamment grâce à la création d’emplois dans les refuges et les commerces situés le long du parcours.
Réguler la fréquentation ?
Faut-il imposer des quotas de randonneurs chaque année ?
Le défi est de taille pour les acteurs locaux, qui doivent trouver un équilibre entre préservation du patrimoine naturel et satisfaction des attentes des randonneurs.
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