Dirigeants, encadrants, adhérents des clubs FFRandonnée : Le longe côte, ils en parlent l’eau à la bouche !



Parmi les concurrents présents ce samedi 4 juin aux abords des dunes de Sangatte Plage, prêts à en découdre, Pauline Dilosquer, 27 ans, arbore fièrement les couleurs de son club d’adoption, le Bidassoa Surf Club d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), qui compte près de 200 adhérents.



Originaire de Nantes et passionnée des sports d'eau depuis toute petite, celle-ci part d’abord s’installer, une fois son diplôme de Designer produit en poche, 6 mois en Norvège, puis 6 mois à Annecy … en eau douce. « Une chose était sûre, se souvient-elle alors, l'eau salée et les vagues me manquaient malgré la beauté de ces lieux ». En juin 2020, elle s’exile au Pays Basque après le premier confinement, pour pouvoir intégrer l’un des centres de conception de DECATHLON, le "Water Sports Center" à Hendaye. Si de base, elle prend beaucoup de plaisir à surfer, à s’adonner au wakeboard ou encore à la natation, elle découvre le longe-côte sur le tard. Comme elle le dit volontiers « si vous ne me trouvez pas ou que je ne réponds pas à mon téléphone, c'est que je suis dans l'eau ».



C’est en effet en avril 2021, lors d'un cours proposé par l'équipe de l'Aquafitness de Décathlon, qu’elle participe à sa première initiation au longe côte via le club "Hendaye Bidassoa Surf Club" (alias "Hendaia Uretan", qui signifie "Hendaye dans l'eau"). « Au bout de deux ou trois cours seulement, avec Carole, une collègue, nous avons adhéré sans hésitation ! Le longe-côte à Hendaye m'a d’ailleurs apporté en un an beaucoup de choses en tant que nouvelle dans la région ». Au-delà d’une pratique du sport plus sérieuse, régulière avec des coachs plus que motivés et toujours de bonne humeur, Pauline se remémore ces belles rencontres humaines qui ont facilité son intégration au Pays Basque, de la découverte d’une nouvelle langue au bouche à oreille au sein du club qui lui a permis de trouver un logement à l'année à deux pas de la plage !

« Sur la plage, comme dans l'eau, nous sommes seuls face à l'océan »

Au club, elle profite de coachs dont deux sont salariés et les autres bénévoles. Cela lui permet de ne jamais avoir à effectuer deux fois la même séance, chacune étant déclinée selon différents thèmes en fonction du choix des coachs, comme « les cours de cardio de Marion » qu’elle affectionne tout particulièrement. Par ailleurs leurs fréquences s'adaptent parfaitement aux contraintes horaires liées à son travail, à savoir tôt le matin et en toute fin de journée durant l’été. Depuis fin 2021, un groupe "compétitions" s'est même formé, ce qui donne lieu à une ou deux séances par semaine avant les compétitions afin d'arriver fin prêt le jour J !

Le fait d'être à l'eau et dehors apporte ainsi à Pauline beaucoup de sérénité « A chaque séance, je décompresse et je m'évade avec ce beau paysage hendayais qui nous entoure. Faire du long-côte tôt le matin me donne l’occasion d’assister à de beaux levers de soleil. Et si l’hiver, cela demande plus de motivations, une fois dans l'eau c'est le bruit des vagues qui vient nous surprendre avec des petites lumières pour nous éclairer. Sur la plage, comme dans l'eau, nous sommes seuls face à l'océan ».

Parallèlement, le fait d'adhérer à la Fédération a fini par convaincre Pauline de s'initier à la marche nordique qu’elle a pu pratiquer l'hiver à la sortie du travail. « Comme on ne va pas à l'eau après 18h à cette période, ajoute-t-elle, cela me permet de faire une activité extérieure et de rencontrer de nouvelles personnes membres de l'association de tous âges que je ne vois pas ou très peu quand je sors en longe-côte ». Enfin, si celle-ci n’exerce pas de responsabilités associatives au sein de son club, elle a tout de même pour projet de se former pour passer le brevet fédéral et devenir animatrice de longe-côte en 2023 !

A noter que Pauline Dilosquer est également membre du collectif Longe Côte France. Elle évoque ce que cela représente pour elle (cliquez sur ce lien), en plus de nous livrer ses impressions sur la compétition (lire l’entretien en intégralité ICI). 

Dans la région voisine, l’Occitanie et plus précisément dans l’Hérault, officie Cécile Lyon-Vigouroux, 62 ans, trésorière ET animatrice du club de Mauguio Carnon, au développement de l’activité longe côte de ce « petit » club qui compte déjà 75 adhérents, âgés de 17 à 80 ans!, pour sa seconde année d’existence, contre 56 il y a un an. « ici, précise Cécile, nous revendiquons notre ADN de club sportif, même s’il dispose de trois sections : loisirs, toniques et sportifs. Les contenus des séances étant dictés par la volonté de sortir de sa "zone de confort" et du dépassement de soi ». Et de rajouter « qu’au quotidien, notre type de pratique est très axé sur la technique et le plaisir de la glisse. En règle générale, nous ne pratiquons pas lorsqu’il y a des vagues. Longer dans la mer du Nord a donc été une épreuve et nous avons eu le sentiment de ne pas avoir pu exprimer notre plein potentiel ! Difficile de respecter le règlement, hauteur d’eau, ne pas pousser, tenir ou courir, les conditions étaient très spéciales ».

Sur le littoral, la pratique associative du longe cote se déroule en effet habituellement en milieu ouvert, changeant, aspect dont le club va devoir tenir compte afin de s’adapter à tous types de bassins. Le peu d’expérience en compétition et le fait pour les 10 longeurs en lice dans ce championnat de France 2022, de n’avoir connu que des épreuves sur les rivages de méditerranée (Barcarès et Hyères), n’aura donc pas permis au club d’engranger les podiums à Sangatte, malgré une motivation sans faille et des ambitions clairement affichées. A défaut de performance, il devient prioritaire pour Cécile et ses dirigeants de capitaliser sur l’avenir pour pouvoir être compétitifs face à la concurrence. « Se qualifier pour le championnat de France va s’annoncer très compliqué « contre les copains de Sud Paca, Hyères, Alisson Wave Attitude, Cannes LC, Wild Move et les autres, si nous ne nous donnons pas les moyens nécessaires ».

Celle-ci reconnaît que le recrutement sera un facteur essentiel, la planification des séances d’entrainement très importante et la préparation physique, en parallèle, indispensable. « Notre club doit se professionnaliser en tissant des partenariats avec d’autres établissements ou structures sportives. Nous avons quelques idées et d’ores et déjà notre bonne organisation et structuration nous permettent d’envisager des perspectives intéressantes. Malgré l’expérience de cette année un zest "traumatisante", nous sommes extrêmement motivés pour progresser la saison prochaine, en tenant compte de l’évolution logique de la configuration du championnat, qui se déroulera en eau intérieure (Lac de Carcans, en Gironde) en 2023. Cela ne devrait pas nous pénaliser ».



  • Pour en savoir plus sur les perspectives de développement pour le club à long terme, cliquez ICI
  • Pour découvrir nos entretiens exclusifs avec les présidents des clubs d’Hendaye et de Mauguio Carnon, cliquez ICI



Crédit photos : Pauline Dilosquer, Club de Mauguio Carnon, FFRandonnée, DR