
Les Grands Sites de France sont attentifs à la gestion durable de la fréquentation touristique des sites les plus attractifs. La FFRandonnée s’intéresse de près à ces questions.
Les paysages emblématiques protégés par la loi de 1930 connaissent une forte fréquentation touristique, entrainant des nuisances multiples.
La gestion durable de la fréquentation touristique est au cœur de la démarche des Grands Sites de France depuis l’origine de cette politique portée par l’État en partenariat avec les collectivités locales et la création du Réseau des Grands Sites de France en 2000.
Les Grands Sites de France mettent en œuvre de nombreux outils pour fluidifier les flux touristiques et en limiter l’impact sur le site naturel, la qualité de visite et le cadre de vie des habitants.
Les pistes pour une bonne gestion de la fréquentation
- Sensibiliser pour favoriser les bonnes pratiques
- Valoriser les offres de tourisme durable permettant une meilleure répartition des flux touristiques dans l’espace et dans le temps
Diminuer la pression des voitures sur les sites : un des outils pour limiter la surfréquentation
En limitant la présence de voitures dans les sites protégés, les gestionnaires de Grands Sites souhaitent rendre les lieux à la nature avec des aménagements en cohérence avec l'esprit du site et favoriser une découverte sans voiture du Grand Site.
L'exemple du Massif du Canigó
Pour une meilleure gestion et diffusion des flux, un plan de circulation a été élaboré, entraînant des restrictions permanentes ou saisonnières sur les principaux accès du Grand Site de France (pistes de Mariailles, de Balaig et du Llec).
Résultat : la fréquentation piétonne, cycliste et équestre a augmenté (+ 25 % de randonneurs en 2016 sur le chemin de Balaig fermé à la circulation motorisée depuis 2014). Le refuge des Cortalets, camp de base du pic du Canigó, est désormais accessible en 2h30 de marche ou via des transports collectifs.
Lire “ La gestion de la fréquentation, une démarche globale de projet de territoire “
La FFRandonnée et la surfréquentation
La FFRandonnée s’intéresse de près à la question. Quand ils sont en surnombre, les randonneurs provoquent des nuisances : dégradation de l’emprise des sentiers, perturbation de la faune, destruction de la flore...
La FFRandonnée met en place un programme pluriannuel d’actions en partenariat avec l’ANCT Agence nationale de la cohésion des territoires pour agir sur la fréquentation des sentiers dans le sens d’un développement durable de la pratique de la randonnée.
La FFRandonnée se préoccupe des pics de fréquentation sur certains sentiers et s’intéresse à la gestion des flux.
Elle dispose de trois leviers d’action pour influer sur la fréquentation des sentiers :
- communiquer pour susciter un comportement responsable (sensibiliser le grand public aux enjeux de biodiversité, limiter la publicité des sites déjà surmédiatisés, etc),
- aménager et valoriser les sentiers en adaptant l'organisation géographique du réseau des itinéraires. Il s’agit à la fois de rendre ce stade plus attractif et d’inciter à découvrir des itinéraires plus confidentiels,
- de collaborer avec les collectivités territoriales, associations naturalistes ou de protection de l’environnement, professionnels des sports outdoor, dans l’intérêt commun de la biodiversité, des randonneurs et des acteurs économiques des territoires.