Maladie de Lyme : les tiques fidèles au poste
Pas de répit pour les tiques adaptées au changement climatique et qui transmettent une longue liste de maladies. La maladie de Lyme n’est pas le seul péril à craindre même s’il est le plus fréquent. Dans sa mise à jour des recommandations médicales pour la prise en charge de cette borréliose dite de Lyme (à borrelia burgdorferi au sens large), la Haute Autorité de Santé estime le risque de transmission d’un microbe lors d’une piqûre entre 1 et 4%. Rare donc, et touchant 51 personnes sur 100.000 en France, un taux estimé et assez stable depuis 2016.
Prévenir plutôt que guérir
On peut se plonger dans les documents destinés aux médecins mais le site du ministère de la Santé ,plus accessible, fournit les conseils utiles à une bonne prévention. À ce titre notons la fiche HAS Prévention très détaillée et le site de l’association France Lyme sur l’aménagement de son jardin pour éviter les tiques, pas que sur sentiers bien sûr !
L’imprégnation des vêtements par des répulsifs n’est plus recommandée en raison des risques toxiques. Mais… l’huile essentielle d’eucalyptus citronné est reconnue efficace comme répulsif « bio ». Attention elle peut être allergisante, irritante et photosensibilisante (réaction au soleil), suivez bien les conseils d’utilisation.
Aucun tire-tique n’est validé pour l’instant. Ce petit matériel indispensable dans la trousse sanitaire du randonneur existe en deux ou trois modèles (adaptés aux trois stades évolutif d’une tique : larve, nymphe, adulte). Le retrait de la tique mordeuse est idéal dans les 12-24 heures. Fouillez-vous à la pause du randonneur ! La fiche HAS Prévention donne la marche à suivre, téléchargez-la et imprimez-la.
Des suites pas toujours simples
Les ennuis provoqués par l’infection, parfois même soignée à temps, sont nombreux. La réaction immune et inflammatoire à la bactérie peut toucher tous les organes avec une préférence pour le système nerveux, on parle de neuroborréliose de Lyme. Les recommandations médicales sont extrêmement précises et détaillées pour une prise en charge optimale dans les meilleurs délais. Donc ?
Traquez l’érythème migrant (qui signe l’infection) pendant au moins 4 semaines autour de la piqûre ; il serait présent dans 80% des cas en Europe. Surveillez partout parce que les piqûres méconnues existent et que les érythèmes multiples se voient, surtout chez l’enfant.
Les autotests vendus en pharmacie ne sont pas recommandés par la HAS, consultez plutôt un médecin pour des examens sanguins fiables.
Déclarez vos piqûres
Le site citique.fr dédié à cette déclaration permet de constituer un savoir utile contre les maladies à tiques. Faites l’effort du signalement !
@Sophie Duméry /info Santé / Comed