La belle histoire de Simone Ivert, randonneuse charentaise aux 100 printemps !
A 100 ans passés, Simone a encore toute sa tête et toutes ses jambes … Le secret de sa longévité, un peu de chance, couplé à beaucoup de joie de vivre et de volonté. Agricultrice de métier, celle-ci voit le jour à Cellettes, en Charente, où elle demeure encore aujourd’hui. Simone aime à dire qu’elle a connu une vie normale, presque banale. Elle pose sur son existence un regard lucide et sincère. « Je n’ai jamais imaginé pouvoir vivre une autre vie que celle qui fut la mienne. Pas une seule seconde ça m’est venu à l’esprit. J’ai aimé être agricultrice. Je suis une vraie terrienne (…) ». Une vie simple, presque « terre à terre » pour cette passionnée de fleurs et de jardins potagers – elle en possède un par pur plaisir - remplie de petits bonheurs, à commencer par la pratique de ce sport d’adoption devenu sa passion sur le tard, la randonnée…
« Avec la rando, j’ai découvert le bonheur »
Selon ses propres mots, ce fut comme une révélation : « J’avais 78 ans. Un de mes frères m’a invitée à une sortie avec son club de randonnée. Là, je vous assure, j’ai découvert le bonheur. Vous n’avez pas idée de toute l’amitié que l’on trouve dans un club. Il y en a de partout, ça déborde ! » Au sein de ses clubs de cœur – le FALM (Foyer Arts et loisirs du Pays Manslois) et « sa famille » des Croq’Sentiers de Charmé -, Simone impressionne très vite par ses capacités physiques hors normes. Jusqu’à l’âge de 91 ans, Simone, accompagnée de son éternel sourire aux lèvres, marchera au sein de groupes férus de longue marche et d’itinérance et sera de tous les séjours organisés… Dans le Cantal, en Corse, en Dordogne, ou encore dans le Morbihan !
« Peu importe les kilomètres ou la performance, le principal, c’est de marcher. A son rythme, avec ses capacités »
Il y a quelques semaines, l’envie et le physique étaient toujours au rendez-vous. Notre valeureuse centenaire, peu encombrée par le poids des années, parcourait ses 15 km hebdomadaires en club, en plus de promenades régulières dans les bois voisins. « Peu importe les kilomètres ou la performance, le principal, c’est de marcher. A son rythme, avec ses capacités, mais marcher. Et surtout, profiter des moments avec les amis ! ». En effet, pour Simone, les valeurs d’amitié et de partage sont essentielles. « Ça vous aide à marcher », confie-t-elle. « Vous avancez et, sans même vous en rendre compte, vous entraînez les autres. C’est une chaîne, la chaine de la vie »
Un an en arrière, presque jour pour jour, cette dernière faisait ainsi encore partie d’un groupe de pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Deux semaines seulement après leur départ, elle les rejoignait pour parcourir à pied les 21 derniers kilomètres de ce pèlerinage qu’elle avait débuté en 2001.
Texte librement inspiré du bulletin Nouvelle-Aquitaine Rando n°8, édité par le Comité régional de Nouvelle-Aquitaine
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